avril 11, 2025

Chronique de Karak — CIVITAS 2/2024–2025

Nous voici, cher lecteur, déjà en févri­er, de l’an de grâce 2025 qui plus est ! Ain­si, votre dévoué chroniqueur, bien que le print­emps ne soit encore qu’une loin­taine espérance, se voit con­traint de sor­tir de son hiber­na­tion pour vous relater la geste de notre chère sec­tion. Ce pigiste eût pu, comme Ray­mond Devos jadis, vous par­ler de rien, tout en vous rap­pelant qu’avec trois fois rien, on peut quand même acheter quelque chose, et pour pas cher ! Mais le néant ne pou­vant être sarinien, cette chronique se doit de refléter l’épique pléni­tude de notre de fin de semestre.

Dans la ligne droite de la pre­mière par­tie de son man­dat, notre Senior n’eut de cesse de faire ray­on­ner sci­ence et cul­ture au sein de notre sec­tion. Tout d’abord, nous eûmes l’honneur de recevoir notre ancien Chéru­bin, dont le bil­let, nous ayant fait vivre un moment d’échange mod­erne et par­tic­i­patif, restera gravé dans les mémoires.  Ce mois de novem­bre fut aus­si l’occasion pour nous de par­ticiper comme chaque année au Dies Aca­d­e­mi­cus, au cours duquel, entre con­férences et apéri­tif gar­gantuesque, nous prîmes part à la vie de notre chère université.

Com­ment ne pas men­tion­ner égale­ment la vis­ite de l’évêché qui per­mit à cer­tains d’entre nous de décou­vrir d’insolites reliques et bien d’autres mys­tères. En par­lant de mys­tères, c’est un objet du quo­ti­di­en que notre cher Express s’employa à démys­ti­fi­er, à savoir la cra­vate. Au cours d’une présen­ta­tion où l’érudition rival­isa avec le sérieux académique de notre cicerone ves­ti­men­taire, les igno­rants act­ifs purent s’imbiber de sci­ence sapo­logue tout comme de bière ! Le con­férenci­er sem­blait telle­ment à son aise que cer­taines mau­vais­es langues firent remar­quer qu’il était curieux qu’il soit avo­cat et non pas notaire.

Si le mois de décem­bre nous réserve à son terme la vis­ite du petit Jésus, il nous per­met égale­ment de faire con­nais­sance avec le père fou­et­tard. Vous l’aurez com­pris, c’est dans une joie parsemée de déli­cats coups de verges que les Sariniens célébrèrent la Saint-Nico­las. Non seule­ment, nous fîmes tous gaiement bom­bance, mais les plaisirs de la table rival­isèrent de con­cert avec ceux des arts ! En effet le Fuch­sen­stall délivra une presta­tion remar­quée, sous la forme d’une pro­duc­tion, sub­til mélange entre le vaude­ville et les Guig­nols de l’info. De sur­croît, le grand Saint-Nico­las accom­pa­g­né de son ténébreux acolyte – Jean-Balt­haz­ar était hélas absent – survint pour dis­tribuer blâmes, mais aus­si récom­pens­es ! La suite de cette soirée étant curieuse­ment plus con­fuse dans l’esprit de l’auteur de ces lignes, que cha­cun se sente libre de se la représen­ter à sa guise !

Ain­si en a‑t-il été de ce semes­tre, déjà der­rière nous. Toute­fois il aura créé en nous d’impérissables sou­venirs, ne dit-on pas ver­ba volant, ebri­etas manet ?

Mais l’avenir nous réserve encore bien des sur­pris­es. D’autant plus que nous fûmes pris en charge par un auda­cieux Ferienkom­mis­sar, qui suiv­ant l’impulsion du célèbre mou­ve­ment MSGA — Make Sarinia Great Again – nous organ­isa un Stamm tir lors de l’intersemestre. Inutile de dire que pour com­penser les émis­sions de mas­culin­ité tox­ique induites par cet événe­ment, une table ronde ayant pour thème  « com­ment com­bat­tre le racisme sys­témique à l’aide de Zipfels inclusifs et biodégrad­ables » sera organ­isée dans les plus brefs délais. 

En par­lant de délais, notre bal annuel se rap­proche de jour en jour, et nul besoin de décrire l’enthousiasme du Sarinien qui, dès à présent, rassem­ble ses gou­jons et essaie de trou­ver son Wein­band, entre­posé trop longtemps dans un plac­ard. Embal­lés par un thème orig­i­nal et astu­cieuse­ment choi­sis, nous atten­dons dans l’effervescence ce dernier événe­ment avant de quit­ter ce doux intersemestre.

Jol­liet v/o Karakxxx