Nous voici, cher lecteur, déjà en février, de l’an de grâce 2025 qui plus est ! Ainsi, votre dévoué chroniqueur, bien que le printemps ne soit encore qu’une lointaine espérance, se voit contraint de sortir de son hibernation pour vous relater la geste de notre chère section. Ce pigiste eût pu, comme Raymond Devos jadis, vous parler de rien, tout en vous rappelant qu’avec trois fois rien, on peut quand même acheter quelque chose, et pour pas cher ! Mais le néant ne pouvant être sarinien, cette chronique se doit de refléter l’épique plénitude de notre de fin de semestre.
Dans la ligne droite de la première partie de son mandat, notre Senior n’eut de cesse de faire rayonner science et culture au sein de notre section. Tout d’abord, nous eûmes l’honneur de recevoir notre ancien Chérubin, dont le billet, nous ayant fait vivre un moment d’échange moderne et participatif, restera gravé dans les mémoires. Ce mois de novembre fut aussi l’occasion pour nous de participer comme chaque année au Dies Academicus, au cours duquel, entre conférences et apéritif gargantuesque, nous prîmes part à la vie de notre chère université.
Comment ne pas mentionner également la visite de l’évêché qui permit à certains d’entre nous de découvrir d’insolites reliques et bien d’autres mystères. En parlant de mystères, c’est un objet du quotidien que notre cher Express s’employa à démystifier, à savoir la cravate. Au cours d’une présentation où l’érudition rivalisa avec le sérieux académique de notre cicerone vestimentaire, les ignorants actifs purent s’imbiber de science sapologue tout comme de bière ! Le conférencier semblait tellement à son aise que certaines mauvaises langues firent remarquer qu’il était curieux qu’il soit avocat et non pas notaire.
Si le mois de décembre nous réserve à son terme la visite du petit Jésus, il nous permet également de faire connaissance avec le père fouettard. Vous l’aurez compris, c’est dans une joie parsemée de délicats coups de verges que les Sariniens célébrèrent la Saint-Nicolas. Non seulement, nous fîmes tous gaiement bombance, mais les plaisirs de la table rivalisèrent de concert avec ceux des arts ! En effet le Fuchsenstall délivra une prestation remarquée, sous la forme d’une production, subtil mélange entre le vaudeville et les Guignols de l’info. De surcroît, le grand Saint-Nicolas accompagné de son ténébreux acolyte – Jean-Balthazar était hélas absent – survint pour distribuer blâmes, mais aussi récompenses ! La suite de cette soirée étant curieusement plus confuse dans l’esprit de l’auteur de ces lignes, que chacun se sente libre de se la représenter à sa guise !
Ainsi en a‑t-il été de ce semestre, déjà derrière nous. Toutefois il aura créé en nous d’impérissables souvenirs, ne dit-on pas verba volant, ebrietas manet ?
Mais l’avenir nous réserve encore bien des surprises. D’autant plus que nous fûmes pris en charge par un audacieux Ferienkommissar, qui suivant l’impulsion du célèbre mouvement MSGA — Make Sarinia Great Again – nous organisa un Stamm tir lors de l’intersemestre. Inutile de dire que pour compenser les émissions de masculinité toxique induites par cet événement, une table ronde ayant pour thème « comment combattre le racisme systémique à l’aide de Zipfels inclusifs et biodégradables » sera organisée dans les plus brefs délais.
En parlant de délais, notre bal annuel se rapproche de jour en jour, et nul besoin de décrire l’enthousiasme du Sarinien qui, dès à présent, rassemble ses goujons et essaie de trouver son Weinband, entreposé trop longtemps dans un placard. Emballés par un thème original et astucieusement choisis, nous attendons dans l’effervescence ce dernier événement avant de quitter ce doux intersemestre.
Jolliet v/o Karakxxx